Question sur Bérézina : Dans quelle mesure Tesson transforme-t-il un pèlerinage en une épopée dans son récit de voyage Bérézina ? Dans son récit de voyage, Bérézina , Sylvain Tesson conjugue ses passions. En effet, en amoureux de la langue russe et de sa terre, il parcourt les contrées de la Russie en side car sur les traces de Napoléon et de son armée lors de la retraite de Russie. Ce voyage est un véritable pèlerinage initié dans le dessein de rendre hommage au génie d’un homme, Napoléon, et au courage et à la fidélité de milliers …afficher plus de contenu…

Cependant, un pèlerinage en plein hiver russe est assurément rude, la Russie est inhospitalière et ses paysages glacés insufflent le froid qu’ils contiennent dans les chairs humaines. La description du paysage par Tesson est plutôt dépréciative « il avait découvert le vrai visage de l’hiver russe : un paysage dépressif. Les couleurs avaient déserté le monde. La forêt avait l’air abattue. Le ciel était une défaite… ». Il rend compte du froid qu’il décrit comme d’une langueur mortelle qui pénètre les hommes. Ainsi, le froid et l’hiver russe sont une des principales causes qui menèrent à transformer ce pèlerinage en épopée, car Tesson et sa bande sont sujets au froid tout comme les soldats napoléoniens. Et …afficher plus de contenu…

L’écriture crue de ces passages relate les réalités de la guerre « ceux qui n’étaient pas déjà morts trébuchaient sur les cadavres de ceux déjà tombés. ». Et Tesson sait qu’il ne connaitra jamais les affres du froid et du désespoir vécus par ces soldats. Pour les honorer, il s’imprègne de leur mémoire et les fait revivre au cours de son récit. « J’offrais mes insomnies à leur souvenir. Le jour, mon imagination à leur sacrifice ». Tesson opère aussi un voyage introspectif, il est hanté par les souffrances de ces fantômes et comme Ulysse dans