Questions/réponses : richesse du monde, pauvretés des nations de d.cohen
1. Quel constat amène D.Cohen à donner ce titre à son ouvrage ?
Daniel Cohen ouvre le livre « Richesse du monde, pauvretés des nations », par l’analyse objective d’un dysfonctionnement au sein du système capitaliste, qui est devenu la source de son déclin grandissant au fur et à mesure que se développe la mondialisation. Pourtant un paradoxe est soulevé par l’auteur, concernant la chute du capitalisme au profit des puissances émergentes. Celle-ci ne serait pas le résultat d’un commerce avec les pays pauvres, mais d’évolutions majeures telles que la révolution informatique, la massification de l’enseignement, et surtout interne au capitalisme, à « la professionnalisation des tâches ». Ainsi le constat de D.Cohen fait apparaître nettement le titre de l’ouvrage, par une opposition entre une mondialisation en pleine expansion qui favorise le commerce international, et un capitalisme occidentale qui s’appauvrit usant de politiques qui modifient la nature du travail, creusant les inégalités.
2. Qu’est-ce que le mercantilisme ? Quelle en est sa principale limite selon D.Cohen ?
Le mercantilisme est une pensée économique courante dans l’Europe du XVIème siècle, à la base de la politique économique des Etats, un autre terme établi par l’auteur mercantiliste Antoine de Montchrestien qui désigne l’économie au service de la politique. L’objectif du mercantilisme est l’enrichissement d’une nation par une « guerre commerciale » visant à un renforcement des exportations à l’étranger et une baisse des importations, afin d’éviter tout gaspillage superflu des richesses nationales. L’industrie et le commerce sont les principaux moteurs de cette politique.
Or le traitement qu’elle fait subir au secteur de l’agriculture démontre une limite selon Daniel Cohen, qui cite comme exemple actuel, le cas de l’Afrique. En effet, la circulation du blé est encadrée strictement par la loi, c’est-à-dire que les exportations sont