Qui détient le savoir sur ce que vivent les grands brulés, selon allué et en quoi consiste ce savoir?»
QUESTION : « Qui détient le savoir sur ce que vivent les grands brulés, selon Allué et en quoi consiste ce savoir?»
RÉPONSE
Selon Allué, ce sont les grands brulés eux-mêmes qui détiennent le savoir sur ce qu’ils vivent. Il y a, selon elle, une différence entre souffrir et voir souffrir. La douleur physique que ressentent les grands brulés «est personnelle et ne peut pas être partagée». C’est parce que le personnel soignant ne détient pas ce savoir, qu’il lui dit, quand elle se plaint de sa douleur, qu’elle devrait être habituée, alors que selon elle, personne ne s’habitue à la douleur. Selon elle, ce savoir consiste à ressentir des douleurs physiques et psychologiques provoquées par les plaies et autres traumatismes dont les grands brulés sont victimes. En effet, suite à son accident, elle a connue une désorientation, les sentiments de la peur, d’anxiété et d’angoisse. La douleur ressentie est tellement forte que seuls les analgésiques arrivent à la délivrer. Et même si l’expression de la douleur varie selon la culture, elle est ressentie de la même manière par ceux qui la subissent selon son degré et ses caractéristiques. Allué distingue, alors, plusieurs sortes de douleurs : la souffrance du patient gravement malade dans les urgences, qui est caractérisée par «une souffrance globale, absolue et difficile à décrire»; la douleur totale dont les effets sont comparables aux caractéristiques de l’état des patients en phase terminale. La douleur aiguë, quant à elle, est transitoire, moins symptomatique et plus facile à décrire. La douleur infligée par les soins est aiguë et chargée d’angoisse, de peur et d’anxiété. La douleur rééducative, due aux manipulations du kinésithérapeute est aiguë et ponctuelle; et enfin, la douleur chronique qui «se caractérise par une sensation physique constante et persistante qui s’accompagne d’un état émotionnel dépressif