I. Courte histoire de la science sociale
1.1 Aux sources de l’ethnologie : la confrontation de l’occident à l’altérité (ce qui est autre)

L’ethnologie : science très récente, née en réaction à l’expansion de la zone d’influence de l’occident. Elle se constitue à partir de la prise de conscience des différences culturelles, il a donc fallu attendre que la zone d’occident s’étende.

Fin XV : Renaissance.
Période où les pays européens étendent leur aire d’influence.
C’est le moment où l’Espagne, le Portugal, L’Angleterre, la France, la Hollande etc. financent des expéditions qui partent explorer le monde, inconnu en grande partie.

En terres découvertes, l’état va imposer son pouvoir politique, sa religion, et créer un commerce avec les richesses trouvées : métaux précieux, épices, mais aussi les hommes (indigènes réduits à l’état d’esclavage)
Ces terres sont les Amériques, les caraïbes, les îles du pacifique et l’Afrique.
L’exploration de celles-ci va les mettre en contact avec des humanités nouvelles, dont ils ignoraient l’existence.
On voit arriver un afflux considérable d’informations en Europe, qui fascinent par les différences

Cette expansion connaît un nouveau souffle au milieu du XIXe : c’est la révolution industrielle dans les pays européens.

On connaît deux grands empires coloniaux : britannique et français.
Mais aussi Italie, Allemagne, Pays Bas, Belgique…
L’Europe accélère sa découverte des sociétés, les contacts sont multiples entre les conquérants et les humanités étrangères.

On donne alors deux représentations de l’Autre (celui qui n’est pas européen) - le sauvage.
C’est celui qui vit dans la forêt (sylvicole). Il est rejeté hors de l’humanité.
Classer l’Autre de sauvage, c’est le ranger du côté de l’animalité.
Opposition entre le sauvage et le civilisé (qui est le seul à être un Homme).
Les autres sont considérés comme bête, n’ayant que des impulsions instinctives.

Cette façon de voir l’autre conduit à l’esclavage