Racine
André Durand présente
Jean RACINE
(France)
(1639-1699)
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Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’Andromaque’’, ‘’Britannicus’’, ‘’Bérénice’’,
‘’Iphigénie’’, ‘’Phèdre’’)
Bonne lecture !
Il avait un an quand mourut sa mère, trois ans quand son père à son tour disparut. Ils n'étaient ni riches ni lettrés. Rien ne le disposait mieux que cette entrée difficile sur la scène du monde à en être le plus sensible et le plus blessé des peintres. Son destin était de devenir comme son père officier de grenier à sel. Mais, alors que Corneille était passé dans un collège de jésuites, il reçut son éducation dans les Petites Écoles de l’abbaye de Port-Royal puis au Collège de Beauvais, deux foyers du jansénisme qui, expression de l'opposition de bourgeois mécontents, était apparu entre la douceur du catholicisme, surtout selon les jésuites, et la sévérité du protestantisme dont il a la croyance en la prédestination qui conduit à la dépréciation de soi et du monde en même temps qu’à l’exigence de perfection. Cette querelle théologique marquait toute l'époque, et Racine entra dans la littérature par des oeuvres religieuses :
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“Poésies chrétiennes et diverses”
(16 ?)
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Mais, pour tirer pleinement parti des vertus qu’il avait reçues de ses maîtres, Racine dut se retourner contre eux. L’enfant chéri devint prodigue et contestataire, choisissant, pour satisfaire son ambition, la réussite par le théâtre qui était justement celle qui pouvait causer le plus grand déplaisir aux jansénistes. En effet, ils condamnaient absolument les mises en scène de sentiments profanes et considéraient les gens de théâtre comme des empoisonneurs publics, le milieu comme embourbé dans la concupiscence. Racine, devenu ambitieux,