GEOLOGIE : LA TECTONIQUE DES PLAQUES I/ La dérive des continents
1 – Wegener, les débuts de la théorie de la dérive des continents.
Alfred Wegener reprend l’idée de dérive des continents. Wegener s'appuie sur de nombreux arguments : * Géographiques : (observation de la complémentarité morphologiques des limites continentales actuelles : Amérique du Sud / Afrique de l'W) * Paléontologiques : (analogies de faunes ou flores dans des continents aujourd'hui séparés), * Stratigraphiques : (continuité des strates sédimentaires de part et d'autre de certains océans, continuité de dépôts glaciaires du même âge...) * Tectoniques : (Alpes résultant d'une collision continentale)
Wegener propose deux étapes : * Un continent unique (Pangée) à la fin du Carbonifère (vers -300 Ma cf. échelle des temps géologiques) * Des mouvements de dérive des continents constitués de croûte (SiAl) sur un manteau (SiMa) malléable au-dessus d'un noyau liquide.
2 - Des arguments géophysiques contre la théorie de Wegener
La structure du globe connue par l'étude des ondes sismiques révèle une croûte et un manteau SOLIDES. Seul le noyau externe pourrait être liquide. La solidité-rigidité du manteau représente une difficulté insurmontable à cette époque (elle sera dépassée par les notions de lithosphère/asthénosphère)
Vers 1924, Sir Harold Jeffreys, résolument opposé au mobilisme (Théorie disant que les continents ne se déplacent pas à la surface du globe, mais selon laquelle il existait des ponts continentaux s’étant effondrés à un moment inconnu), rejette toutes les preuves géologiques et géophysiques. En se basant sur ses propres calculs de viscosité du manteau il s'oppose à tout mouvement latéral.
3 - Le paléomagnétisme : un argument de poids pour les géophysiciens en faveur du mobilisme
On peut dire que la théorie de la dérive des continents n'a guère été reprise par les géologues. Cependant, vers les années 1960, de nombreux géophysiciens vont redevenir des