Rapport du cinquantenaire
Fort engouement pour «Le Maroc possible»
. 15.000 exemplaires déjà vendus en juillet . Ahmed Khchichen: Le débat doit s’élargir
Le Maroc possible, l’ouvrage sur le rapport du cinquantenaire, bat tous les records. «Pour le seul mois de juillet, quelque 15.000 exemplaires ont été vendus. Un chiffre d’autant plus important que nous étions en période de vacances», a déclaré Mohamed Berrada, PDG de Sapress, société éditrice de l’ouvrage, lors d’une soirée-débat organisée jeudi dernier à Rabat. Ahmed Khchichen, DG de la Haca, et Ahmed Harzenni, ancien détenu politique, qui ont contribué à l’élaboration du rapport, ont animé cette rencontre. Et c’est Harzenni qui a eu à résumer sa finalité et son contenu. «Ce document est un moyen de relire tout notre passé, notamment sous l’angle de la gouvernance, pour accélérer la transition démocratique», a-t-il dit. Pour lui, le rapport n’est pas une fin en soi, mais une invitation à l’échange. Deux groupes de conclusions permettent de guider ce débat. D’abord, le Maroc a réussi à construire un Etat basé sur des fondements solides et modernes, malgré tous les obstacles et tous les écarts. «Nous ne commençons pas de zéro, contrairement à plusieurs pays à niveau de développement comparable», a affirmé le chercheur. La construction des barrages a permis au pays de gérer deux décennies de sécheresse, a reconnu Harzenni, un des adversaires de cette politique. Celle-ci a canalisé pendant plusieurs décennies tout l’effort économique du pays. «Des tentatives sérieuses de développer les secteurs industriel et de service ont été enclenchées. Idem pour les secteurs sociaux comme la santé et l’éducation». Le nombre des bacheliers marocains en 1956 était d’à peine 1.000. Il est actuellement établi à 100.000 par an. Ensuite, la deuxième partie a trait à tout ce qui reste à faire. La gestion de l’Etat pose aujourd’hui la question de la gouvernance, dans son sens le plus large, de la participation à la prise de