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Dans les années qui ont suivi la vague d’indépendance de 1960, le Sénégal a été le premier pays d’Afrique à permettre le pluripartisme, d’abord en le restreignant à quatre partis (1974) pour ensuite l’élargir définitivement et le transformer en multipartisme intégral (1981).
Le 31 décembre 1980, dans une cérémonie restée mémorable, le Président Léopold Sédar Senghor (qui détenait les rênes du pays depuis son accession à l'indépendance en 1960) annonçait qu’il mettait fin à ses fonctions de chef d’Etat pour passer le témoin à son dauphin d’alors Abdou Diouf. Tels furent les mots du Président Senghor le mercredi 31 décembre 1980 lors de la cérémonie qui a eu lieu dans une petite salle du Palais de la République et pendant laquelle il remettait officiellement sa démission de Président de la République à Kéba Mbaye, Président de la Cour suprême : « Monsieur le Premier Président (ndlr Kéba Mbaye), après y avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé de me démettre de mes fonctions de Président de la République. La Cour suprême est la gardienne, vigilante, de notre Constitution. C’est pourquoi j’ai honneur, Monsieur le Premier Président, de remettre ma décision entre vos mains. »[1]
Et bien sûr, le 19 mars 2000 allait sonner comme une apothéose avec une alternance démocratique et paisible au sommet de l’Etat, pas seulement l’alternance au sein du même parti par la montée des jeunes comme c’était justement le cas entre Senghor et Abdou Diouf qui lui avait succédé, mais véritablement l’alternance des partis. Le nouveau Président Wade, grand vainqueur des joutes électorales que le