Recherches bibliographiques sur la fusillade du 9 novembre 1932 à Genève
Sujet CO 15 : La fusillade du 9 novembre 1932 à Genève
Rapport général des évènements du 9 novembre 1932 par le Major Krafft
« a) La préparation des meneurs avait été l’objet de mesures appropriées et remontant à plusieurs jours déjà (Assemblée du Parti socialiste de la veille, témoin Langenbach 193 Gamper 224)
b) Les manifestants avaient été en particulier munis de matraques, de poivre et de sifflets à roulette.
c) Sur le terrain, ils avaient disposé par groupes organisés et commandés, dont chacun avait sa tâche (occupation des cafés, rupture des barrages, désarmement des soldats, mises hors de combat des officiers […]
d) La foule des manifestants neutres fut en quelque sorte préparée par différents cortèges et par des discours des principaux meneurs dont tous incitaient indiscutablement à l’action violente immédiate (Nicole : Tenez la rue, tenez-là bien…c’est aujourd’hui qu’il faut faire la révolution…etc.) […]
e) Refoulés par le barrage rue de Carouge, les meneurs changent de tactique […]. La résistance des gendarmes les incite à chercher des projectiles (pierres) […]
f) C’est au moment ou [sic] les groupes de meneurs tournent de la rue de Carouge dans le Bd. Du Pont d’Arve (dans le but de contourner la résistance du barrage de la rue de Carouge ?) qu’ils se heurtent à la troupe qui avance dans la formation diluée dont il est parlé plus haut.
g) C’est alors qu’il est procédé comme indiqué à chiffre 4 de mon rapport du 11 novembre, l’action des meneurs avant une violence et une soudaineté et a frappé nombre de témoins.
h) Il semble que dès ce moment, de la foule proprement dite faite de beaucoup de badauds passifs, les meneurs se dégagent car ce sont des manifestants énergiques et décidés qui refoulent les soldats jusque contre la façade du Palais des Expositions et les y attaquent. C’est là l’explication semble-t-il de la plus grande violence de cette deuxième phase de l’action.
i) […]