reflexions despotisme
Paradoxalement Tocqueville établit que le régime démocratique dans lequel la souveraineté est détenue par le peuple n’est pas à l’abri de la tentation liberticide. Mus par la passion de l’égalité, les hommes peuvent décider majoritairement » de supprimer des libertés génératrices d’inégalités
Les hommes cherchent avant tout l’égalité plutôt que la liberté ils font des lois pour être égaux. Ils veulent l’égalité dans la liberté et si ils ne peuvent l’obtenir, se résignent à l’avoir dans l’autorité et donc sous une forme d’esclavagisme.
Ainsi, l’Homme est constamment travaillé par deux passions ennemies : il sent le besoin d’être conduit et l’envie de rester libre. Ne pouvant détruire ni l’un ni l’autre de ces instincts contraires, il s’efforce de les satisfaire à la fois tous les deux. Il imagine un pouvoir unique, tout-puissant mais élu par les citoyens. Il combine la centralisation et la souveraineté du peuple.
Ce souverain étend alors son pouvoir sur la souveraineté et instaure des règles complexes. Il ne brise pas les volontés mais les amollit, ne force pas à agir mais s’oppose à ce qu’on agisse, ne détruit point mais empêche de naître, ne tyrannise point mais gène. Le gouvernement apparaît alors comme une sorte de berger et la nation est son troupeau d’animaux timides.