Relation haitiano-dominicaine
Madame Jacqueline Boin de Serulle, Docteur en économie, et Monsieur José Serulle, Docteur en économie et ambassadeur de la République dominicaine en Haïti , tous deux professeurs à la faculté de Sciences économiques et sociales de l'Université autonome de Santo Domingo, République dominicaine, ont prononcé, le 16 juillet dernier, une conférence sur les rapports économiques entre la République dominicaine et Haïti dans la salle de conférences de cette faculté. Nous publions ci-dessous la version intégrale du texte prononcé en la circonstance.
Géographie et environnement communs
Notre île a une géographie et des problèmes environnementaux communs.
Les chaînes de montagne de l'Est ont leur prolongement à l'Ouest et vice-versa. La protection des rivières transfrontalières, dont le plus important est le fleuve Artibonite qui naît en République dominicaine et irrigue la fertile plaine du même nom, est de la responsabilité des deux pays. Ces derniers doivent tous deux ensemble, dans plusieurs régions, freiner les processus de déboisement, d'érosion des sols et même de désertification qu'ils connaissent à des degrés divers, afin d'éviter entre autres les répercussions des catastrophes naturelles.
De même, Haïti et la République dominicaine doivent partager l'intérêt de protéger leur biodiversité. L'île est au troisième rang mondial de la richesse en biodiversité des îles proportionnellement à leur grandeur.
Une évolution historique, politique et socioéconomique distincte
Le territoire était unique à l'époque précolombienne et fut une seule colonie espagnole jusqu' au traité de Ryswick, en 1697, qui l'a divisé en deux colonies : une espagnole et une autre française. Cette division, qui établit deux dominations coloniales différentes, est à l'origine de la naissance, sur la même île, de deux États et de deux nations.
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