Relation maitre valet
Introduction :
Dans la littérature, et particulièrement au théâtre, on rencontre beaucoup de valets, de servantes, de nourrices. Placés dans l’intimité d’une maison, d’une famille, d’une personne, si nécessaire et si intégrés à la vie quotidienne qu’on oublie parfois leur existence propre, ils sont des témoins de chaque instant. Les maîtres, d’ordinaire, ne se sentent pas de réputation à soutenir devant eux. Ils se montrent tels qu’ils sont, et personnes ne les connaît mieux que leurs serviteurs.
La Relation maître-valet est une convention du théâtre de comédie, utilisée par Molière, Marivaux, Beaumarchais. Le jeu de l'amour et du hasard, sont des pièces caractéristiques présentant le couple maître-valet. Le valet est un personnage indispensable à la comédie. Tandis que dans la tragédie, les valets sont appelés des confidents.
Pour vérifier tout cela nous allons montrer les arguments qui ressortent de ce corpus de texte.
Dans Dom Juan de Molière, Sganarelle est au service de Don Juan : il le sert à table, reçoit des ordres et se soumet à ses moindres désirs. Il lui obéit et reçoit parfois des soufflets. Don Juan se sert de lui dans toutes les occasions, même lors de ses escapades amoureuses. Il semblerait que Sganarelle travaille pour lui depuis longtemps, une sorte de complicité, voire même d'intimité s'est créée entre eux. Sganarelle le précise lui même dans l'acte I, scène 2 : « Eh ! Mon Dieu, je sais mon Don Juan sur le bout des doigts… ». De part sa parfaite connaissance de Don Juan, Sganarelle est devenu bien plus qu'un simple valet : il est maintenant son confident. Sganarelle est le seul valet de Molière non adjuvant. Il critique son maître, s'oppose à son raisonnement, mais c'est son maître qui gagne à chaque fois.
Dans L’ile des esclaves de Marivaux, les relations entre maitre et esclaves évoluent constamment tout au long de la pièce. On assiste à une sorte d'échange de rôles entre les maitres et leurs esclaves, ce qui constitue le fil