Religion et politique

577 mots 3 pages
« Les dogmes de la religion civile doivent être simples, en petit nombre, énoncés avec précision, sans explications ni commentaires. L'existence de la Divinité puissante, intelligente, bienfaisante, prévoyante et pourvoyante, la vie à venir, le bonheur des justes, le châtiment des méchants, la sainteté du contrat social et des lois voilà les dogmes positifs. Quant aux dogmes négatifs, je les borne à un seul, c'est l'intolérance elle rentre dans les cultes que nous avons exclus. » Rousseau, Le contrat social.

Évoquons la figure de Montesquieu. Notons tout d’abord que dans L’esprit des lois, celui-ci n’explique pas les lois des pays en fonction d’une certaine providence, d’une lumière divine, etc ; autrement dit, la religion n’a pas de rôle explicatif. Ce qui l’intéresse, c’est de savoir en quoi une religion peut avoir un effet positif sur la société et un tel effet n’est en aucun cas lié à la vérité dont elle est porteuse. Il faut donc distinguer la fonction sociale de la religion de sa vérité. La religion la plus vraie pourrait avoir des effets désastreux tandis qu’une religion fausse pourrait appuyer une société bien organisée. Ce qui intéresse Montesquieu, c’est donc l’adaptation, le caractère approprié ou non d’une religion à un environnement ou à une forme de gouvernement donné. Ainsi juge-t-il que le protestantisme est adapté à une république, le catholicisme à une monarchie ou encore l’islamisme au despotisme. Ajoutons que pour Montesquieu, c’est une erreur de fonder les lois sur des principes religieux car la religion vise la perfection individuelle tandis que les lois visent le bien-être de la société. Enfin, Montesquieu a également cherché à penser les conditions d’existence d’une multiplicité de religions dans un même pays. Ce dernier, dit-il, doit tolérer la présence de cette diversité mais ceci à condition que chaque religion d’une part, ne perturbe pas le fonctionnement de l’État et, d’autre part, n’entre pas en conflit avec les autres

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