Rentabilité des ti dans les pme
On dit souvent que les entreprises gagnent à innover. Une étude que nous avons menée auprès de 309 PME manufacturières canadiennes de 20 à 400 employés montre que c’est vrai. Ainsi, les sociétés qui se dotent de nouveaux processus croissent plus fortement que celles qui ne le font pas. Quant à celles qui conçoivent et commercialisent de nouveaux produits, elles enregistrent non seulement une augmentation de leurs ventes supérieure à celle affichée par les entreprises moins innovatrices à cet égard; elles sont aussi significativement plus productives.
Cela dit, une question essentielle mérite d’être posée : l’utilisation que les entreprises innovatrices font des TI a-t-il une influence sur leur rythme de croissance ou leur niveau de productivité?
Pour répondre à cette question, nous nous sommes une fois de plus tournés vers notre échantillon de plus de 300 entreprises, lequel comprend des PME actives dans des domaines qui vont de la production de produits métalliques ou de machinerie à celle d’aliments ou de plastiques.
Parmi ces PME dont le chiffre d’affaires varie de 400 000 dollars par an à 55 millions de dollars par an, certaines recourent aux TI pour favoriser l’intégration de leurs processus d’affaires et, ainsi, améliorer l’échange et la synchronisation de données entre leurs divisions, leurs clients, leurs fournisseurs et leurs partenaires, mais d’autres ne le font pas. Par exemple, 37 % des 309 sociétés examinées utilisent des technologies d’ordonnancement de la production (computer-based production scheduling), 20 % se sont équipées d’un système de planification des besoins matières (MRP), tandis que seulement 9 % ont implanté un progiciel de gestion intégré (ERP).
De plus, les entreprises examinées n’emploient pas toutes les TI qu’elles possèdent au même degré. Dans certaines d’entre elles, les processus d’affaires et les technologies de l’information sont intégrés étroitement les uns aux autres,