Le reportage filmé, équivalent cinématographique de l'article de presse écrite, est un document de courte durée (de moins d'une minute à quelques minutes) qui s'inscrit le plus souvent, lorsqu'il est diffusé, dans un journal ou dans un magazine télévisé.

En 1908, Pathé créé le « Pathé Journal », qui fait la part belle à ses séquences tournées sur les lieux mêmes de l'événement. En 1934, Leni Riefenstahl filme le congrès du parti national-socialiste à Nuremberg.

Les liens entre le cinéma et l’histoire se sont accrus avec l’arrivée de la télévision. Auparavant, les gouvernements utilisaient les cinémas à leur avantage pour diffuser de l’information. Dans les années 60, les documentaires furent de moins en moins présent dans les salles et furent récupérés par la télévision, au point de voir naître par la suite un nouveau genre : Le reportage d’actualités du journal télévisé.

Bien documenté et supporté par des faits et des témoignages, le reportage est une forme de récit journalistique d’une circonstance ou d’un événement social, culturel ou politique d’une société, d’un pays ou d’une région. Son objectif premier est d’informer et d’éduquer.

Il (le reportage) doit fournir aux téléspectateurs dans un minimum de temps, et en images, l’essentiel de l’information sur un sujet donné. L’image reste le mode de transmission primordial de l’histoire. Ce sont les images qui fondent la légitimité du journal télévisé. C’est pour elles que le téléspectateur se place devant son écran afin de « voir la vérité » ! (Hervé Brusini, Le journalisme de télévision, 1982).

Aujourd’hui le reportage fait inconditionnellement partie du quotidien des Français : Journaux télévisés, « Spécial investigation », « 90’’ d’enquête », « En quête d’action », « 50 minutes Inside », « Sept à huit », « Enquête exclusive », « 66 minutes », etc.
Avec 98% des foyers équipés d’un téléviseur et avec une moyenne de 3h38 passé devant la télévision, les français ne peuvent pas y échapper.