Représentation du corps humain de la préhistoire à l'impressionnisme
La préhistoire :
Les figures les plus représentées étaient des animaux , alors que l’homme apparaissait sous des symboles sexuels ou sous la forme d’empreintes de mains positives ou négatives posées sur les parois des grottes. La première apparition de la nudité dans les arts est concomitante à celle de l'art lui-même. Les œuvres picturales et sculptées nous ont renseignés sur le rapport que les hommes de cette époque avaient avec leur corps. Un des meilleurs exemples en est la représentation de la femme et de la femme enceinte. La plupart du temps, elles sont potelées et fortes, symboles de fécondité et d'opulence : ce genre de représentation peut être interprété comme une démarche mystique afin de s'attirer ces dites fécondité et opulence (art et croyance étant alors très liés). Dans les représentations de femmes, le visage et les détails sont minimisés alors que les seins, le ventre (fécond) et le sexe sont accentués, exagérés.
En ce qui concerne la scène du « chasseur à tête d’oiseau » de Lascaux, la peinture représente une scène de chasse d’un gros urus, bovidé préhistorique. Il s’agirait d’une sorte d’ex-voto pour la victoire : la lance transperce l’animal et l’homme, tué au même moment par l’animal porte une coiffe en forme de tête d’oiseau, identique à celle ornant le pieu à côté de lui. Ce personnage est représenté en érection, manifestation de son agressivité et de sa force. Georges Bataille y voit « l’érotisme lié à la mort […] la mort liée au péché, liée à l’exaltation sexuelle, à l’érotisme ! » (Les Larmes d’Eros). Bataille se focalise sur le sexe dressé de l’homme à terre et lit cette scène comme une expiation du meurtre de l’animal : l’excitation sexuelle (l’éros) se lie de la mort de l’homme et de la jouissance d’avoir tué l’animal. [pic] [pic]