Représentations des musulmans dans les films de hollywood
Plusieurs théories en sciences sociales ont apporté des explications aux relations existants entre groupes ainsi qu’à la question du stigmate social : en l’occurrence que des groupes formés d’individus se jugeant similaires (dans leur coutumes, style de vie, habitudes vestimentaires, couleur de peau) rejettent ceux marqués par la différence, que les préjugés sont une forme d’hostilité dirigée à l’encontre des individus qui ne font pas partie du groupe, que le comportement du groupe dominant est motivé principalement par l’ethnocentrisme et enfin que le groupe dominant s’efforce toujours d’imposer sa volonté aux groupes dominés en utilisant l’arme du stéréotype.
Dans le présent travail qui suivent, il sera tenté, exemples à l’appui, de soutenir la thèse selon laquelle l’univers du cinéma américain, le stéréotype et la stigmatisation sont, d’une part, des outils d’exclusion politique servant à maintenir les groupes dominés et considérés comme intrus dans une condition infra-politique, et d’autre part, qu’ils s’inscrivent dans le prolongement d’une politique étrangère américaine belliqueuse, qui maintient une relation de dépendance mutuelle avec les studios de Hollywood, tantôt les nourrissant, tantôt s’en nourrissant. Ceci explique la fluctuation de l’image de l’arabe/musulman en tant que « l’autre », au grès des moments historiques et la résurgence des stéréotypes lors des crises politiques, conflits ou ingérences américaines dans les affaires d’un pays tiers.
Pourquoi les Américains ont-ils une