Ressources naturelles
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Désintensification et préservation des ressources naturelles (eau et sols)
Anne Lacroixa et Nicolas Beaudoinb a INRA, Économie et sociologie rurales, université Pierre-Mendès-France, BP 47, 38040 Grenoble anne.lacroix@grenoble.inra.fr INRA, Agronomie et Environnement, rue Fernand-Christ, 02007 Laon cedex beaudoin@laon.inra.fr b Ce texte ne prétend pas à l’exhaustivité. En particulier, la partie « pesticides » est peu développée. Il se veut simplement un cadre pour lancer les débats.
1. Intensification et ressources naturelles
L’intensification de l’agriculture, du fait de l’usage d’intrants chimiques, du changement dans l’occupation des sols (notamment l’accroissement de la part des terres arables), de l’augmentation du chargement (UGB/ha), de la pratique de l’irrigation, etc. a eu des effets néfastes sur les ressources naturelles. Nombre de diagnostics (European Environment Agency, 2001 ; PIREN Seine, 2001) font ressortir : - la pollution des eaux de surface par les nitrates et le phosphore, très dommageable pour la faune d’eau douce et en termes d’eutrophisation ; - la pollution des nappes profondes par les nitrates et les pesticides qui peut générer un problème de potabilité ; - les prélèvements importants sur les ressources en eau qui, dans certaines régions (par exemple, MidiPyrénées), sont à l’origine de conflits entre usagers de l’eau ; - les problèmes d’érosion1 et de pollution2 des sols ; - la contribution à l’effet de serre par la synthèse de l’engrais azoté (dénitrification) ; - la pollution de l’air par les pesticides et l’azote ammoniacal ; - la diminution de la biodiversité ; - la destruction d’écosystèmes.
2. Perspectives techniques pour améliorer l’interface agriculture-environnement
Pour améliorer l’interface agriculture-environnement, la première mesure qui peut être prise consiste à réduire les intrants chimiques. Cet objectif peut être atteint en visant des rendements moindres