Rhino
Une des questions que l’on se pose au cours de ce texte est s’il s’agit d’une tragédie ou d’une comédie. Pour y répondre, nous allons vous exposer les caractéristiques de la comédie et de la tragédie classique, comparés aux relevés de la pièce.
Tout d’abord, nous pouvons remarquer que Rhinocéros est une comédie. En effet, son comique est inspiré des pièces classiques. La structure de la pièce en trois actes renvoie aux comédies de Molière telles que Le médecin malgré lui ou Le malade imaginaire.
Dans Rhinocéros, le comique est également présent avec les différents types de comique comme le comique de situation où les personnages se transforment en rhinocéros et les seuls buts des conversations sont de savoir le nombre de corne de l’animal. Le comique de mot y est aussi représenté avec les répétitions des « Oh ! Un rhinocéros » et avec la conclusion absurde de « Donc Socrate est un chat » qui est totalement en désaccord avec la logique. Le comique de mots le plus évident est celui qui fait devenir rhinocéros les personnages "Bœuf" ou "Papillon" car cela peut prêter à rire lorsqu'on dit qu'un boeuf et un papillon vont devenir Rhinocéros on peut penser à un jeu de mot.
Rhinocéros est aussi tragique
La mort, que l'on associe souvent aux tragédies, ouvre la pièce de façon anodine (la première victime des rhinocéros est un chat) mais elle gagne toute la pièce: d'abord sous forme de maladie (la rhinocérite) dont on devine qu'elle prépare à des dommages plus terribles encore. Le poids de la fatalité aussi, autre ressort traditionnel de la tragédie, antique ou classique, semble peser sur les personnages: pas de rédemption pour Jean qui se confirme toujours plus dans son agressivité, pas de sursaut non plus pour Daisy que sa légèreté empêchera de raisonner. La montée en puissance vers le pire est confirmée par l'apparition du personnage du pompier, qui faisait déjà irruption dans La Cantatrice chauve: il est l'homme des situations