Rhinocéros de Ionesco

I) Résumé

Attablés à la terrasse, deux personnages discutent. Jean, tiré à quatre épingles, fait la morale à Bérenger, alcoolique, irrationnel, débraillé, sceptique. Des conversations parallèles apparaissent entre le Logicien et le Vieux Monsieur (le célèbre syllogisme : « tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat »), la Serveuse et le Patron, l’Epicier et la Ménagère. Au fur et à mesure, les dialogues de Jean et Bérenger et du Logicien et du Vieux Monsieur se mêlent, se confondent et finalement se répondent. Ils sont soudain interrompus par le bruit d’un rhinocéros au galop qui traverse la rue principale et écrase le chat de la Ménagère, suscitant le rassemblement de tous les personnages autour du cadavre. Puis émerge un débat autour d’une question existentielle : était-ce un rhinocéros d’Afrique ou un rhinocéros d’Asie ?… Puis survient Daisy, collègue de bureau de Jean et de Bérenger, qui l’aime en secret et qui profite de l’excitation générale pour adresser la parole à la jeune et jolie blonde. Les habitudes des habitants se trouvent bouleversées par le fait que personne ne puisse donner une réponse irréfutable concernant la provenance du rhinocéros qui a écrasé le pauvre petit chat innocent que tout le monde plaint.

Le deuxième acte possède deux tableaux. Le premier tableau se passe sur le lieu de travail des deux personnages (« Le bureau d’une administration, ou d’une entreprise privée »). Les employés (Dudard, Botard, Daisy) se disputent, Botard refuse de croire à l’apparition du rhinocéros à laquelle a assisté Daisy. Bérenger arrive enfin, en retard. Le patron, M. Papillon remarque l’absence de l’un de ses employés, M. Bœuf. Mme Bœuf surgit soudain, essoufflée, déclarant avoir été poursuivie par un rhinocéros jusque dans la cage de l’escalier. L’animal se révèle être son mari, elle saute sur son dos et quitte la scène en amazone, fin du 1er tableau. Le second