« Errare humanum est », cette citation latine nous dit que nous avons le droit à l’erreur et que c’est par l’erreur que nous pouvons progresser. L’erreur nous est donc plus sympathique, moins culpabilisante car elle est humaine. Mais la suite de la locution nous dit « perseverare diabolicum » : il est dans l’ordre du mal de s’enfoncer dans l’erreur. Est-ce ce « diabolicum » qui a inspiré François JACOB, prix Nobel de médecine en 1965, lorsqu’il a dit « Rien n’est aussi dangereux que la certitude d’avoir raison » ? Le danger exprime souvent un risque physique : accidents de voiture, incendies, guerres… Mais parfois le danger peut s’exprimer de manière plus floue. C’est le cas dans la citation de François JACOB. De quelle intensité est le danger ? Par qui est-il encouru ? Au contraire, cette certitude d’avoir raison ne peut-elle pas être bienfaisante ou favorable ?

Pour commencer, l’actualité nous montre qu’il ne faut pas s’accrocher à la certitude d’avoir raison. En effet, comme l’explique l’article du journal « Le Soir » de ce jeudi 18 mars, Jessica BILY a été acquittée. Elle était poursuivie devant les assises pour l’infanticide de son nouveau-né dont elle a accouché en janvier 2008. En acceptant son déni de grossesse, la justice explique ce geste criminel par une affection psychiatrique. Jessica BILY a découvert son état au moment de l’expulsion de son enfant, ce choc a perturbé son équilibre psychologique et provoque son geste irréparable. Il y a dix ans ce crime d’infanticide aurait sans doute été sanctionné sévèrement si les scientifiques ne s’étaient pas penchés sur ce dérèglement de maternité. Il est dit dans cet article que le Président de la Cour des Assises du Hainaut, Jean-François JONCKHEERE a admis, avec beaucoup d’humilité, avoir rudoyé une femme accusée des même faits, il y a vingt ans. Voici un bel exemple, qui nous prouve qu’un jugement peut toujours être revu, également par soi-même.
Par ailleurs, les théories négationnistes représentent très