Rire et santé

I. Rire un exercice physique

Le rire est avant toute chose un phénomène physique. Il est tout autant affaire de culture, de société que de muscles et de soubresauts du corps. On rit à « s’en tenir les côtes », à « en tomber par terre », on rit « à en pleurer » et parfois même, on « meurt de rire ». L’hilarité que provoque le rire agite le corps et les muscles des pommettes. Le corps est une ressource puissante du rire. Associé à la gaité, à la joie et aux bons vivants le rire est traditionnellement associé à la santé. En activité le rieur n’est pas accaparé par ses soucis ou ses occupations, il se détend et évacue le stress.

II. Le rire thérapeutique

Du bien-être à la santé il n’y a qu’un pas vite franchi ; il est donc communément admis que le rire entretient la santé, le rire se pare dès lors de vertus thérapeutiques. L’association du rire avec la sagesse philosophique, d’une part, et le travail respiratoire qui renvoie au yoga, d’autre part, alimentent l’idée selon laquelle rire aurait une influence positive directe sur la santé. Cette croyance s’inscrit dans le cadre de la naissance des médecines alternatives qui se développent en France à partir des années 60. A la même époque, les techniques de développement personnelles connaissent un intérêt grandissant ; il s’agit pour chacun d’entre nous de cultiver son épanouissement personnel et son bien-être. Dans ce contexte, l’idée même d’une thérapeutique du rire s’avère séduisante.

A. Freud : le rire un effet psychologique sur la santé

Au début du XXème siècle, Freud affirmait que l’humour permet à l’humain de démontrer son refus de se laisser abattre par la souffrance, d’affirmer l’invincibilité de son moi et de faire triompher le principe du plaisir.

B. Le professeur Rod Martin

A partir d’une synthèse d’études réalisées en 1996, le professeur Rod Martin, un spécialiste du rire de la University of Western Ontario au Canada, a conclu que d’envisager la vie avec humour ou la