Romain Gary la promesse de l'aube : Sujet 1, un fils possédé par sa mère
Dans ce roman comptant plus de 380 pages, il ne serait pas malvenu d'estimer à 300 le nombre de page ou le personnage de madame Mina Kacew est évoqué. Que ce soit pour en parler en bien, en mal, exprimer toute la honte qu'elle lui fait ressentir ou encore expliquer quels traumatismes restent gravés en lui suite à ses frasques, Romain Gary fait de sa mère l'un des sujets centraux de son récit. Suite à la lecture du roman, il n'est pas encore possible d'affirmer que Romain Gary est effectivement possédé par sa mère, la seule chose qui par contre est sûre c'est qu'elle est très présente dans la vie de son fils.
Romain Gary est-il donc possédé par sa mère ? Ou, plus clairement, sa mère exerce-t-elle sur lui une domination dans le but d'en tirer profit et jouissance. ?
Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés à l'influence de madame Kacew sur les choix de vie de son fils, que ce soit dans ses loisirs, dans sa carrière militaire ou encore professionnelle et ce pour se satisfaire elle-même. Ensuite, notre attention s'est portée sur l'impossibilité pour Romain Gary de se défaire de la puissance dominatrice de sa mère. Finalement, après avoir constaté que la mère de Romain Gary jouissait d'une certaine emprise sur son fils il nous a paru important de montrer la honte et l'inconfort que celle-ci pouvait aussi susciter chez sa progéniture et les stratagèmes utilisés par Romain Gary pour se défaire de sa domination.
Dès sa plus tendre enfance, l'auteur de la promesse de l'aube s'est vu dicter ses choix que ce soit dans le domaine du loisir ou plus sérieusement en ce qui concernait sa carrière future qu'elle soit politique, militaire ou artistique.En effet, dans l'esprit de cette dame haute en couleur le destin de la personne hors du commun qu'est son fils est déjà tout tracé, elle le voit bel et bien à l'avenir « à l'âge d'homme, monter lentement les marches du Panthéon, en grande tenue,