Roman africain
Pour parer à toute éventualité, sinon pour s'acquitter de quelque accusation que se soit, la classe politique s'est efforcée à plusieurs reprises de trouver des remèdes institutionnels à des crises électorales qui se succèdent.
Avec le concours de l'opposition, les autorités ont progressivement procédé à des modifications du système électoral, dont la résultat a été l'adoption du code électoral de 1992.
Grâce à ce nouveau code, jugé « révolutionnaire » par ses promoteurs, la carte nationale d'identité est de rigueur depuis 1993 dans les bureaux de vote. Le pouvoir a également entrepris des modifications de la loi électorale.
Ainsi en août 1998, par les lois 39/98 et 42/98, la majorité socialiste à l'assemblée nationale a modifié le code électoral et a supprimé deux dispositions constitutionnelles essentielles dans l'optique de l'alternance : celle (art.21) qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux et celle du quart bloquant (art. 28) qui impose un deuxième tour, si un candidat à la présidence de la république dispose de la majorité absolue au premier tour, sans rassembler un quart des voix des électeurs inscrits.
Par la suite, le PS fera encore une concession à ses adversaires : l'organisation des élections était, naguère, entièrement confiée à l'administration, mais ce n'est plus le cas depuis les législatives de 1998. En effet, chargé d'assurer la transparence et la régularité des élections, l'ONEL, organisme de neuf personnalités venus de différents secteurs de la société civile, a été institué en 1997 par l'assemblée