Romantisme
Le terme romantisme : au XVII°, il renvoie à l’esthétique sans règle du roman déconsidéré à cette époque. Le terme se charge d’une nuance péjorative qui en fait un synonyme du mot « baroque ». Au XVIII°, les préromantiques comme Rousseau l’emploient dans un sens positif, celui de « pittoresque ». Enfin, dans les 1° années du XIX°, le mot renvoie en Angleterre et en Allemagne à un mouvement littéraire. Ensuite, il prend ce sens en France et s’oppose directement au terme de classicisme.
1-Les causes du romantisme
-Les influences anglaises et allemandes : Romantisme qui apparaît d’abord comme une réaction patriotique contre l’influence du classicisme français. L’âge d’or en Angleterre est la période élisabéthaine, on y exalte Shakespeare contre les tragédies à la française. En Angleterre comme en Allemagne, la recherche d’une littérature proprement nationale passe par la remise à l’honneur des traditions populaires : Coleridge ; les Frères Grimm. Et pourtant l’influence de Rousseau et du préromantisme français est considérable chez Goethe comme sur la plupart des romantiques anglais et allemands.
-La Révolution et l’Empire : Influence du traumatisme de la Révolution et des Guerres Napoléoniennes sur le romantisme. La retenue du classicisme ne convient plus pour exprimer les passions allumées pendant ces années terribles. Nombre de jeunes gens exaltés par le modèle des héros révolutionnaires ou des généraux de l’Empire ne parviennent pas à s’acclimater au retour au calme de la Restauration, puis de la monarchie de Juillet. Musset analyse ce malaise que l’on baptise le mal du siècle dans La confession d’un enfant du siècle. Senancour exprime également ces angoisses dans Oberman. D’autre part, les troubles politiques ont jeté bon nombre d’émigrés comme Chateaubriand, d’exilés comme Mme de Staël, sur les routes d’Europe, leur faisant côtoyer les modèles anglais et allemands.
2-Les caractéristiques du romantisme
-Le