Rosa candida info
Le personnage principal se prénomme Arnljotur - avec un accent sur le o que je n’arrive pas à composer.
Mais la singularité du jeune homme ne tient pas seulement à son nom…
Il est le narrateur et le héros d’un insolite voyage initiatique. A l’écouter – quand je lis, j’entends des voix – rien de plus normal que d’être quasi orphelin à vingt ans, jeune père d’une petite fille non désirée mais tendrement aimée, de quitter seul son pays de laves noires et de mousses grises, pour tailler la route et suivre son étoile personnelle qui a pris la forme d’une rose pourpre à huit pétales.
Sa rosa candida mènera Arnljotur à travers plusieurs frontières jusqu’au jardin monial oublié dont il a projeté de longue date la restauration : Le Merveilleux Jardin des Roses Célestes.
Que fuit Arnljotur ? La douleur de la perte brutale de sa mère ? Ses fardeaux : un vieux père presque octogénaire déboussolé par son veuvage récent, un frère jumeau autiste, un bébé accidentel ? Ses propres questionnements tranquilles mais obsessionnels sur la mort et sur le sexe (il dit “le corps”) ?
Au cours du voyage il rencontre successivement des personnages qui le mettent sur le bon chemin, au sens propre comme au sens figuré. Le plus étonnant d’entre eux est Frère Thomas, le moine cinéphile pour qui : “La beauté est dans l’âme de celui qui regarde.”
C’est encore Frère Thomas qui l’aidera à y voir clair dans ses sentiments pour la maman de sa fille Flora Sol – avec toujours le même accent grave sur les o, que je ne sais pas composer.
Une histoire à dormir debout ? Un conte ? Une quête allégorique ?
Peut-être aussi, mais pas seulement. J’ai aimé être transportée sans me poser de questions dans l’univers peu banal d’un personnage