rousseau
le lecteur rassemble les éléments pour déterminer qui est Rousseau.
Comment le livre I est –il construit ?
D’autres auteurs ont essayé d’y répondre (Starobinski…) mais leur recherche est entravée par l’attention à l’image du paradis terrestre chrétien.
Lejeune est guidé par trois principes pour répondre à la question posée :
1) Le livre I est considéré comme un tout, une unité autonome.
Raymond défini le livre I d’ : ouverture, de microcosme et de mythe.
Récit de l’enfance : mythe individuel construit par l’adulte pour répondre à ses problèmes.
2) La structure de ce tout est fatalement complexe.
Danger des analyses « mythologiques » : réduction à un schéma simpliste et unique : c’est l’inverse du travail de Rousseau.
Lejeune étudie Rousseau comme un bricoleur en mythologie car il puise dans le « répertoire archétype de la culture religieuse ».
Rousseau combine à plusieurs niveaux des archétypes en apparence différents, il déforme les archétypes. Et ses variantes sont révélatrices de sa mythologie personnelle.
L’idéologie de Rousseau s’éclaire sur la lecture des écarts.
3) La structure du livre I doit être rapportée en tant que microcosme, aux Confessions dans leur ensemble mais aussi à l’anthropologie de Rousseau en général. (Postulat de Starobinski)
Le texte autobiographique ouvre la réflexion du lecteur à un espace vertigineux : exposition de l’idéologie de Rousseau ou même de Sartre. (Ils parlent de leurs idéologies en même temps qu’ils racontent leur histoire.)
12 – « La volonté de transparence. » Starobinski
« Qui suis-je ? » : « Je sens mon cœur. » : présence immédiate à soi-même, sentiment.
« Passant ma vie avec moi-même, je dois me connaître. »
Le sentiment qui fonde la connaissance de soi est irréfutable.
L’acte du sentiment est renouvelable.
Le moi se découvre et se possède d’un seul coup. Lorsqu’il se prend en possession, il révoque tout