RSE : Nature et suivi des résultats
Parler des responsabilités des entreprises sans que le terme « Responsabilité sociale des entreprises » n’apparaisse aucunement relève aujourd’hui d’une véritable gageure. Omniprésente et polymorphe, la RSE occupe effectivement une place centrale depuis 2001, date à laquelle elle est devenue une obligation légale pour les entreprises dites "cotées". Dotée à présent d’un véritable cadre institutionnel s’appliquant à la plupart des sociétés, la RSE se doit d’être prise en compte par les acteurs sociaux et cette prise en compte peut être évaluée en termes de suivi des résultats. Ainsi, chaque responsabilité des entreprises peut être mesurée, mais qu’en est-il véritablement de la nature et du suivi de ces résultats obtenus ?
D’un génitif objectif, qui dirait l’appartenance des résultats à une nature ou à un suivi, ou d’un génitif subjectif, qui soumettrait la nature ou le suivi à l’autorité des résultats, la dimension de performance ou d’effectivité apparaît comme indispensable dans la perception que les différents acteurs ont de la RSE. C’est qu’il convient de préciser que l’ambiguïté du sujet « RSE : nature et suivi des résultats » incite à interroger le présupposé qui est à l’œuvre, à savoir celui d’une RSE qui ne pourrait se concevoir et se penser qu’en termes de résultats, dont la nature et le suivi resteraient cependant à définir. Il s’agit néanmoins de garder à l’esprit le caractère illusoire d’une neutralité en matière de résultats ; ceux-ci sont soit bons, soit mauvais. On rejoint ici les difficultés rencontrées en milieu scolaire : sur quels critères se base-t-on pour décréter qu’un résultat est bon ou mauvais ? Par ailleurs, il s’agit aussi de souligner le double sens que revêt le terme de « suivi ». En effet, s’il renvoie à des notions de régularité et de continuité, donc à une certaine stabilité et durabilité, il renvoie également à une action de surveiller, pendant une période prolongée, en vue de contrôler. Suivre les résultats de la RSE