Ryanair et le low cost
Eh bien pas du tout. Je suis tellement satisfait que je me demande même s’ils ne font pas en sorte d’entretenir cette anxiété à grands renforts de pub pour améliorer la satisfaction des usagers. Car rien n’est laissé au hasard, tous les fondamentaux du service et du marketing sont là. Petit tour d’horizon.
Première surprise, on ne part pas d’Orly comme EasyJet, mais bien de Beauvais, ou plutôt de « Paris-Beauvais ». 1H de navette pour s’y rendre. Mais à l’arrivée, 5 minutes pour embarquer. Au final, en additionnant le temps de trajet pour se rendre à Roissy, trouver son comptoir d’enregistrement et se rendre en porte d’embarquement, Beauvais s’avère être moins loin qu’Orly ! Et ce n’est pas un hasard. Etant donné la taille de l’aéroport, les temps d’attentes sont considérablement réduits, et Ryanair le sait.
Ce modèle est valable pour tous les aéroports : on n’atterrit pas à Rome mais à Ciampino, non pas Glasgow mais Prestwick… Sans être un expert du marketing, on se doute que l’idée de Ryanair n’est pas seulement de nous emmener à Beauvais pour le plaisir. C’est là que Ryanair impressionne.
Les compagnies aériennes louent aux aéroports le droit de stationner son avion à quai. A long terme, ce budget s’avère être l’un des postes de dépenses les plus élevés. Et Ryanair n’a qu’une idée en tête : réduire tous les centres de coûts. Il choisit donc Beauvais, à une condition : se faire payer par l’aéroport pour l’utiliser. La compagnie prétend faire une faveur en lui amenant des clients potentiels, c’est donc elle qui est en position de force. Il est donc « normal » que l’aéroport rétribue la compagnie sur les