Réalisme
« Le réalisme de Champfleury ou la distinction des oeuvres » Isabelle Daunais
Études françaises, vol. 43, n° 2, 2007, p. 31-43.
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Le réalisme de Champfleury ou la distinction des œuvres isabelle daunais
À la parution de Madame Bovary en feuilleton, à l’automne 1856, Champfleury écrit à son ami Max Büchon : « un romancier nouveau, M. Flaubert, vient de publier dans la Revue de Paris, une Madame Bovary qui pourrait être de moi. D’où le danger de l’observation accumulée et du roman impersonnel1 ». Il est vrai que le roman de Flaubert rappelle quelque peu, dans son sujet, celui que Champfleury avait écrit deux ans plus tôt, Les bourgeois de Molinchart, dans lequel une femme de province, Louise Creton du Coche, tombe illicitement amoureuse d’un jeune comte de son voisinage. Ce que ne pouvait savoir Champfleury, cependant, c’est que Flaubert avait lui-même contemplé avec suspicion le roman de son « rival » au moment de la rédaction de Madame Bovary :
J’ai lu cinq feuilletons du roman de Champfleury. Franchement cela n’est pas effrayant. — Il y a parité d’intention, plutôt que de