Rédaction 1
Un jour alors que les Loisel avaient enfin fini de rembourser la somme qu’ils avaient emprunté. Mathilde rencontra son amie
Jeanne lors d’une promenade du dimanche sur les Champs-Elysées. La belle amie portait fièrement à son cou l’étincelante rivière de diamants qui avait ruiné les dix dernières années de la vie de Mathilde. Jeanne toujours aussi charmante et joliment vêtu se rapprochait peu à peu d’elle. Dans ses vêtements usés et décolorés par les années, Mme Loisel toute réjouie de la retrouver lui adressa la parole.
A l’intonation de sa voix, Jeanne la reconnue. Elles s’ enlacèrent toujours aussi complices. Des années de jeunesse partagées au couvent les unissaient. Mathilde toucha délicatement avec ses mains rugueuses le précieux collier qui représentait tout ce qu’elle avait perdu.
Mme Forestier l’interpella : * Tu te souviens, c’est la parure que je t’avais prêté pour le bal du ministère ?
Mathilde rétorqua : * Non, ce n’est pas la parure que tu m’avais prêtée, c’est celle que j’ai racheté car j’avais perdu la tienne. Elle représente tout ce que j’avais.
* Comment ça ? La mienne n’était qu’une fausse. Viens me voir demain. Je suis pressé aujourd’hui, nous parlerons tranquillement de cette malheureuse histoire.
La journée passa. Le lendemain Mme Loisel se rendit chez son amie pour le thé. Elle y découvrit un chaleureux petit boudoir capitonné de soie rouge où trônaient des fauteuils de style
Louis XV. Un feu dansait dans la cheminée de marbre.
Mme Forestier vint la rejoindre avec des friandises et un pli épais.
Elles discutèrent longuement de la maudite parure. Juste avant que Mathilde ne parte, Jeanne lui confia l’enveloppe, en lui faisant promettre de ne l’ouvrir qu’en compagnie de son mari. Tout au long du trajet, Mathilde palpa mille fois le présent.
Mais son empressement était tellement grand qu’en arrivant dans sa pauvre et sombre mansarde, elle l’ouvrit de ses mains