Réflexion sur la traduction
On a tenté, de tout temps, de « méthodologiser » la traduction, d’en inventer les règles. L’évolution de la pensée de la traduction vue en cours et, à nouveau, dans Théories et pratiques de la traduction littéraire en France d’ Inês Oseki-Déprès, montre que les différents courant de pensées s'opposent. C’est en découvrant ma propre réaction de surprise en lisant que Chateaubriand fut acclamé pour avoir brisé les « rigueurs de la langue française » (Mme Dacier, 16ème siècle, citée dans l’oeuvre de Inês Oseki-Déprès). Puis la réaction quasi violente de Claire Placial face à l’incompréhension d’une lectrice de la traduction de Andrea Camilleri par Serge Quadruppani que je me suis rendue compte de la complexité de l’exercice de traduction. Complexité se traduisant par l'affrontement des courants de pensées des Sourciers et des Ciblistes vu en cours. Ainsi que de l’existence d’une frontière entre les traducteurs et leur lecteurs non initiés à la traduction. Au fil de mes lectures je me suis rendue compte de nombreux points commun entre les différents traducteurs, créant un fil rouge de la pensée de la traduction actuelle. Que ce soit A. Markowicz ou S. Quadruppani, tous deux portent la même importance à l’étude de l’Autre, l’étude de l’auteur, de son contexte social et de tout ce qui l’entoure, s'inscrivant plutôt dans le courant de pensée des Sourciers. C’est Patrick Maurus qui met en avant de manière généralisée ces points communs et les difficultés rencontrées. Enfin C. Placial en réagissant à l’incompréhension d’une lectrice soulève un point intéressant : et si toutes les traductions ne pouvaient pas être lues par tous. Si le traducteur a besoin de faire tant de recherches pour bien cerner l’œuvre, le lecteur peut-il se contenter du fruit des recherches d’un autre pour en comprendre le texte ?
Dans une première partie nous étudierons donc l’importance portée à l’étude de l’auteur, la connaissance de l’autre ainsi qu’à