Régularisation sociale
Le problème de la régulation sociale, à savoir la manière dont les règles sont élaborées, appliquées et contrôlées, se pose dans toute organisation, particulièrement dans le monde de l’entreprise, soumis à des mutations rapides. L’objet de la régulation sociale est de permettre au système de trouver un équilibre, en tenant compte des intérêts souvent contradictoires des acteurs qui le composent. Elle vise ainsi à contribuer tant au bien-être des salariés qu’à la performance de l’entreprise.
La définition des règles de fonctionnement de l’entreprise fait l’objet d’une concurrence entre ses acteurs. L’enjeu de la régulation est ainsi la définition des règles de fonctionnement de l’entreprise, plus que le contenu de ces règles. La régulation sociale dépend d’échanges et de négociations, formelles ou informelles, et repose sur un engagement réciproque des acteurs. Le dialogue social se trouve ainsi au centre des problématiques de la régulation sociale.
Comment le dirigeant assure-t-il le « pilotage du système social » ? Dans une entreprise, surtout lorsqu’elle est de taille importante, le dirigeant peut rarement intervenir de manière directe. Il a besoin des intermédiaires que sont les quatre canaux de la régulation sociale. Traditionnellement, les canaux de la régulation sociale se limitaient à l’encadrement (canal managérial) et à la représentation du personnel (canal représentatif : institutions représentatives du personnel). Deux autres canaux se sont développés plus tardivement : la participation (canal participatif : pratiques sollicitant la participation des salariés) et la communication (canal médiatique).
Les modes d’utilisation de ces quatre canaux et la qualité de leur articulation conditionnent l’efficacité de la régulation sociale. Au travers des mutations profondes ayant affectés depuis plusieurs décennies l’environnement économique et juridique, les modes de management et les acteurs de l’entreprise, les formes d’organisation, ce