Résumé: "les cadres en perte de confiance?"
Source : Alternatives économiques n°277, février 2009
Les cadres, a priori la frange la plus favorisée du salariat.
La catégorie des cadres ne renvoit pas à un métier en particulier, mais elle constitue un ensemble de professions aux contours fluctuants et propre au contexte français. Ce terme est apparu au XVIIème pour désigner des officiers de l’armée, puis il s’est appliqué aux membres des grands corps d’Etat formés dans les prestigieuses écoles d’ingénieur.
Durant la Guerre, les cadres vont se doter de leur propre syndicat : La Confédération Générale des Cadres (CGC). Puis suite à de nombreuses manifestations, ils obtiennent un régime complémentaire de retraite et de prévoyance spécifique (Agirc).
Le groupe des cadres se distinguent par la consommation, la lecture de journaux spécialisés, les automobiles, ou plus tard le téléphone portable.
C’est avant tout la volonté de se distinguer des autres salariés qui soude des professionnels très hétérogènes dans cette catégorie, sans réel équivalent à l’étranger.
Le groupe est formé de trois grandes composantes : les techniciens, les administratifs et les commerciaux. Cependant, un nombre croissant de cadres n’encadrent personne.
« Les cadres vont mal ». Le constat semble aller de soi, abondamment relayé par les représentations médiatiques. Symboles de réussite, choyés par leurs employeurs, les cadres semblent pourtant bien loin de la situation des travailleurs pauvres. En effet, ils ne sont pas épargnés par la souffrance du travail. De plus, la démission est plus fréquente chez les cadres que chez les autres salariés.
Comment l’expliquer ?
- C’est le groupe socioprofessionnel dont les effectifs ont de loin le plus augmenté. Accompagnée d’une rapide féminisation. Donc banalisation du statut de cadre.
- Concurrence intensifiée entre collègues.
- Perspectives de carrières réduites (Disparition de la figure du « cadre maison »)
- L’organisation