Résumé, épreuve type ccp (cpge)

942 mots 4 pages
L’humoriste viennois Karl Kraus remarquait un jour : « Quand il s’agit d’Hitler, rien ne me vient ». Comment aborder, sans un opiniâtre sentiment de fatuité et même d’indécence, le thème de la suprême inhumanité ? Reste-t-il quelque chose à dire sur les motifs et les aspects de la débâcle de l’ordre européen au cours de la « guerre de Trente Ans » de 1915 à
1945 ? Ce qu’on a écrit à ce sujet dépasse déjà, par le volume et le caractère de spécialisation des ouvrages, les capacités de lecture d’un seul homme. On y trouve des ouvrages généraux et des monographies relevant de l’histoire, de l’économie, de la sociologie, de la psychologie ainsi que des disciplines intermédiaires. Il existe des études sérieuses sur la psychologie des foules, le profil totalitaire, les rapports entre la lutte des classes et la guerre mondiale. On a enquêté sur tous les aspects (ou presque) du traité de Versailles, de la crise économique, de l’institution concentrationnaire. Comment espérer apporter quoi que ce soit d’utile, surtout à un niveau général et théorique ?
Je pense cependant qu’il faut s’y essayer. Malgré son ampleur, ce corpus demeure, à de rares exceptions près, curieusement insatisfaisant. L’analyse rationnelle se prend à chanceler devant l’énormité des faits. C’est pourquoi on ne s’est guère risqué à rattacher ce phénomène majeur qu’est la barbarie contemporaine à une théorie plus large de la culture.
Rares sont ceux qui ont interrogé ou scruté les correspondances étroites qui existent entre les structures de l’inhumain et la matrice environnante des civilisations avancées. Et, pourtant, cette barbarie que nous avons subie reflète, en plus d’un point précis, la culture dont elle est née et qu’elle a tenté de profaner. L’art, les préoccupations intellectuelles, les sciences de la 2 nature, de nombreuses formes d’érudition florissaient1 très près, dans le temps et dans l’espace, des lieux de massacre et des camps de la mort. C’est la nature et la

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