Sacre des rois
Le rituel du sacre fut fixé entre le XIIIe et le XIVe siècle. Selon ce rituel, le roi parvient à la cathédrale de Reims en même temps que la sainte ampoule, qui contient une huile censée ne jamais s'altérer depuis que le Saint-Esprit, sous forme de colombe, l'aurait apportée lors du baptème de Clovis. Arrivé dans la cathédrale, le roi prête serment de protéger l'église et le royaume. Le roi est entouré par 12 pairs de France.
Ce terme désigne les grandes personnages du royaume : 6 ecclésiastiques et 6 seigneurs laïcs, symbolisant les 12 preux qui accompagnaient Charlemagne. L'archevêque de Reims lui remet alors l'épée, qui lui permettra de rendre justice, et le duc de Bourgogne les éperons d'or, qui symbolisent l'appartenance du roi à la chevalerie.
Alors a lieu l'onction : l'archevêque prend avec une aiguille d'or un peu de l'huile de la sainte ampoule, ajoute le chrême (huile utilisée pour le sacre des évêques) et enduit le roi sur la poitrine, le dos, les épaules, les bras et les mains, comme un religieux lorsqu'il est consacré.
On remet ensuite au monarque les attributs royaux (tunique et manteau, anneau en signe d'union avec l'église, sceptre et main de justice), puis la couronne, dont il est ceint après bénédiction, par l'archevêque. Le roi est assis sur le trône, porté par les douze pairs de France.
L'archevêque, qui a présidé toute la cérémonie déclare : Que dieu vous affermisse sur ce trône et que Jésus-Christ Notre seigneur, roi des rois et seigneur des