Sacrifice en egypte ancienne
Etude du sacrifice en Egypte ancienne
Au cours des siècles, l’Egypte vit se développer l’une des civilisations les plus brillantes de l’histoire. Il semble que le sacrifice aie, de tous temps, pris une place importante au cœur de cette société monarchique aux multiples dieux. Des représentations de sacrifices humains au cours de la première dynastie ont été trouvées sur des tablettes de Djer et Aha. Leur étude iconographique semble prouver que le sacrifice jouait un véritable rôle dans la conservation de l’ordre établit (notamment entre la Haute et la Basse Egypte) ainsi que dans l’affirmation du pouvoir royal. Il semble également que le sacrifice soit étroitement lié au mythe concernant les dieux Seth et Osiris. Au-delà du récit, il faut voir le sacrifice comme une identification de l’ennemi et une marque de triomphe sur ce dernier ; un concept très clairement repris par Religions antiques. Une introduction comparée où Youri Volokhine traite de ce sujet. Sujets que l’on retrouve également au centre de rituels élaborés dans lesquels il fait (paradoxalement) office de symbole vital. A titre d’exemple, mentionnons le rituel de l’ouverture de la bouche trouvant sa source dans les textes des pyramides, au cours duquel un veau était sacrifié. Le défunt était alors pourvu de ses capacités sensorielles dans l’au-delà : vue, odorat, toucher ouïe et goût.
Très clairement, le sacrifice définit les frontières hiérarchiques et communautaires. Quand le rang social distingue un homme d’un autre, un ennemi commun saura les rassembler. Le sacrifice établit également la différence entre l’humain et le divin, marquant le passage d’un monde à l’autre. Ainsi, bien qu’au premier abord l’Egypte puisse sembler atypique, ses fondements semblent trouver des points communs avec les autres civilisations antiques méditerranéennes.
1. Le sacrifice garant de l’ordre