Commentaire : George Sand, Le Château des Désertes

La Notice qui précède le roman Le Château des Désertes de George Sand revendique l’aspect autobiographique de la fiction, largement inspirée des soirées d’hiver à Nohant dans les années 1840 que l’auteur consacre à l’expérimentation théâtrale et notamment à la pratique du théâtre d’improvisation. Les personnages du roman se retrouvent dans un château qui devient l’espace idéal de libération et d’épanouissement par le jeu. C’est ici que les jeunes artistes apprennent à mieux se connaître, à développer leur faculté avant de revenir à la société. Ils vivent une expérience unique et riche qui les métamorphose. Sand présente son roman comme une « analyse de quelques idées d’art ». En effet, à travers le personnage de Boccaferri, qui devient son porte-parole, George Sand livre à son lecteur ses idées sur le théâtre en plus de représenter des vies d’artistes. La fiction est émaillée de parenthèses réflexives et de témoignages pratiques dans une ambition pédagogique. C’est notamment le cas dans notre extrait : Boccaferri présente au narrateur sa façon d’envisager et de pratiquer le théâtre aux Désertes. Quel idéal esthétique et plus précisément quelle vision de l’artiste présente George Sand à travers les remarques de Boccaferri ? Dans cet extrait, l’acteur s’implique et s’épanouit au sein d’une communauté d’artiste idéale. Il est présenté en tant qu’être inspiré, capable d’être un véritable créateur grâce à la technique théâtrale de l’improvisation. Par cet apprentissage, il devient meilleur et touche à la vérité.

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Au château des Désertes, c’est toute une communauté d’artistes qui prend part à la création théâtrale sous toutes ses formes. L’acteur ne s’implique pas uniquement dans le rôle qu’il doit tenir sur les planches, il doit être capable de tout faire. L’expérience n’est possible que si chacun met tout son dynamisme au service de la collectivité. On trouve dans cette communauté une logique de la