Sante communautaire
Madagascar se trouve dans un contexte où les services de santé sont encore loin des populations, où le personnel de santé est insuffisant et où les moyens pour rapprocher les services des populations sont limités. Le système de santé malgache est encore caractérisé par : ▪ Centres de santé insuffisants, mal équipés et ne disposant pas d’assez de capacité pour fournir des services de santé, surtout dans les zones rurales et enclavées. ▪ Faibles niveaux de financement de la santé et inefficacité en matière d’allocation des ressources : les dépenses de santé par habitant étaient de 11,9$ en 2003 et 7$ en 2005 alors que la moyenne africaine est de 12,9$ (l’OMS recommande 34$/hab) (données MSPF) ▪ Demande insuffisante et faible utilisation des services de santé : seuls 10% de la population consultent annuellement.(données MSPF). Selon l’OMS, environ 70% de la population ont recours à la médecine traditionnelle. Le niveau de pauvreté importante de 67,5% de la population (dont 49,5% en situation de pauvreté extrême) constitue une grande barrière financière et entraîne par conséquent la faible utilisation des services de santé. ▪ Un système en manque de personnel : ▪ 40% de la population habitent dans des zones éloignées ou dans les zones enclavées et ne peuvent atteindre les formations sanitaires qu’au prix de grandes difficultés parfois fatales
Les IRA, Diarrhée, Paludisme figurent encore parmi les principales causes de mortalité et morbidité chez les enfants de moins de cinq ans. Selon les données du Statistique sanitaire : • les principales causes de morbidité vues en consultation externe au niveau des CSB seraient de 47,2% (IRA), 5,9% (Paludisme), et 15,9% (diarrhée) • les principales causes de mortalité hospitalière (Centre Hospitalier de District) seraient de: 18,7% (Diarrhée), 15,6% (Paludisme), 6,9% (IRA). • Le taux de prévalence est de 19,8% pour l’IRA, 15,6% pour le paludisme et 5,7%