sartre

1002 mots 5 pages
On peut en effet penser avec Sartre, notamment dans L’existentialisme est un humanisme, que l’homme doit se comprendre comme l’être qui n’a pas de nature. C’est que si on se demande ce qui peut nous permettre de nous définir, il faut partir du cogito, c’est-à-dire du fait que nous pensons. Or, cette pensée ou conscience n’est pas une intériorité : elle est toute entière tournée vers l’action. Aussi faut-il concevoir l’homme comme projet, c’est-à-dire comme un être qui n’est d’abord rien et qui se définit par le projet qu’il est. Et ce projet, ce n’est pas ce qu’il veut faire. C’est, en deçà de la réflexion, ce qu’il vise à être et qu’il montre dans les actes qui sont les siens. Et même celui qui échoue montre par son absence d’action qu’il n’est que rêve avorté.
Dès lors, faire, c’est ce qui résulte du projet qu’on est. Le manque de connaissance appartient lui aussi au faire car il est aussi le résultat d’un choix. Et s’il est vrai que la situation face à laquelle chacun choisit s’impose à l’individu, toujours est-il qu’elle n’impose à personne ce qu’il fait. Ainsi Sartre donne-t-il le cas d’un de ses élèves qui hésitait entre s’occuper de sa mère ou entrer dans la Résistance. Cette hésitation montre en quoi il avait le choix.
Aussi la responsabilité de chacun est-elle totale en ce qui concerne ses actes. Tout ce qu’il fait dépend radicalement de lui. C’est lui qui décide. Ni les règles de la morale, ni la nature, ni quelque divinité ne peuvent décider pour lui. Les règles morales, il doit les interpréter et donc choisir car elles sont toujours trop larges. La nature n’est rien d’autre pour l’homme que la situation des choses qui forment la matière de ses actions. Quant à la divinité, c’est l’homme qui doit décider si c’est bien elle qui lui parle. Ainsi Abraham a-t-il dû décider que c’était un ange envoyé de Dieu et non le diable qui lui enjoignait de sacrifier son fils légitime malgré la promesse antérieure d’avoir une longue descendance.
Néanmoins, il y a

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