sartre
Dès lors, faire, c’est ce qui résulte du projet qu’on est. Le manque de connaissance appartient lui aussi au faire car il est aussi le résultat d’un choix. Et s’il est vrai que la situation face à laquelle chacun choisit s’impose à l’individu, toujours est-il qu’elle n’impose à personne ce qu’il fait. Ainsi Sartre donne-t-il le cas d’un de ses élèves qui hésitait entre s’occuper de sa mère ou entrer dans la Résistance. Cette hésitation montre en quoi il avait le choix.
Aussi la responsabilité de chacun est-elle totale en ce qui concerne ses actes. Tout ce qu’il fait dépend radicalement de lui. C’est lui qui décide. Ni les règles de la morale, ni la nature, ni quelque divinité ne peuvent décider pour lui. Les règles morales, il doit les interpréter et donc choisir car elles sont toujours trop larges. La nature n’est rien d’autre pour l’homme que la situation des choses qui forment la matière de ses actions. Quant à la divinité, c’est l’homme qui doit décider si c’est bien elle qui lui parle. Ainsi Abraham a-t-il dû décider que c’était un ange envoyé de Dieu et non le diable qui lui enjoignait de sacrifier son fils légitime malgré la promesse antérieure d’avoir une longue descendance.
Néanmoins, il y a