exemple, quand les Egyptiens qui manquent d’eau achètent une tonne de blé à l’Argentine, ils achètent en même temps la tonne d’eau qui a été nécessaire à la pousse de ce blé. L’idée est définie par Tony Allan, chercheur à l’Université de Londres, comme « l’eau contenue dans les marchandises ». Cependant il sera difficile pour les pays en développement de financer, à long terme, les importations de denrées alimentaires, « solution » qui en outre accroît leur dépendance.* Dessaler l’eau de merDessaler l’eau de mer (97,5 % de l’eau de la planète) est possible mais le processus demeure coûteux : 1 dollar pour 1 mètre cube. En outre, il ne peut se faire que dans un périmètre restreint, en bord de mer, car transporter l’eau est cher et risqué en terme d’hygiène. L’île méditerranéenne de Malte, qui ne possède quasiment pas d’eau, peut s’offrir des usines de dessalement grâce aux recettes générées par le flux touristique.* Des progrès au Sud, mais une mobilisation encore insuffisanteEn Asie du Sud, entre 1990 et 2000, 220 millions de personnes ont bénéficié d’un plus grand accès aux services d’approvisionnement en eau douce et d’assainissement. Sauf que durant la même période, la population a augmenté de 222 millions d’individus dans cette région, ce qui a eu pour effet d’annuler les progrès accomplis. Reste que dans les pays en développement, on observe une nette amélioration de la gestion de l’eau puisque, ces vingt dernières années, 2,4 milliards de personnes supplémentaires ont eu accès à une eau salubre et 600 millions à des meilleurs systèmes d’assainissement.À l’heure actuelle, la communauté internationale a débloqué 80 milliards d’euros pour faire face au problème de l’eau, cependant ce sont 180 milliards d’euros qui seraient nécessaires. Peser sur les orientations et mobiliser