Serment du jeu de paume
Auteur : Jacques-Louis DAVID (1748-1825)Date de création : 1791Date représentée : 20 juin 1789Dimensions : Hauteur 66 cm - Largeur 101.2 cmTechnique : huile sur toileLieu de Conservation : Musée national du Château de Versailles (Versailles) Contexte historique :Le 17 juin 1789, six semaines après l’ouverture des états généraux, le tiers état, rejoint par une partie du clergé, se proclame Assemblée nationale. Présidée par Bailly, la nouvelle instance s’engage par le Serment du jeu de paume à ne pas se séparer avant d’avoir rédigé la Constitution du royaume. Cet événement fondateur de la Révolution française constitue une étape symbolique dans la destruction de l’absolutisme. L’ouverture des états généraux avait suscité une querelle de procédure : le tiers état souhaitait la réunion des trois ordres ainsi que le vote par tête, le vote par ordre donnant nécessairement la majorité au clergé et à la noblesse. Face au refus du roi, le tiers état se proclama Assemblée nationale et appela les deux autres ordres à le rejoindre. Louis XVI fit fermer la salle de réunion des députés. Ces derniers se portèrent alors dans la salle du Jeu de paume. Le 20 juin 1789, ils prêtèrent serment de ne jamais se séparer avant d’avoir rédigé une Constitution.Le 23 juin, Louis XVI commande aux divers ordres de continuer à siéger séparément, mais le tiers état refuse de quitter la salle des Menus Plaisirs. Lorsque le marquis de Dreux-Brézé, maître des cérémonies déclare : « Vous avez entendu messieurs, l’ordre du roi », Bailly lui répond : « Il me semble que la nation assemblée ne peut recevoir d’ordres. » Mirabeau, député du tiers état, lance alors sa célèbre apostrophe : « Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple et n’en sortirons que par la force des baïonnettes. » Le 27 juin, le roi cède en demandant au clergé et à la noblesse de rejoindre le tiers état. Le 9 juillet l’Assemblée nationale devient constituante.