Critique de Bled Number One

Bled Number One (2006) est le second film de Rabah Ameur Zaimeche, réalisateur Français d’origine Algérienne. Bled Number One apparaît comme une suite au premier film de Rabah Ameur Zaimeche ; Wesh Wesh qu’est-ce qui se passe ? On retrouve le personnage de Kamel qui à sa sortie de prison est expulsé vers son pays d’origine ; l’Algérie. Il y retrouve sa famille, et découvre un pays qu’il a très peu connu, des traditions anciennes comme la Zerda, et reste perplexe par rapport à tout cela, venant d’un pays occidental. Il renoue des liens avec sa cousine Louisa qui est considérée comme la honte de la famille pour avoir fui son mari. Des tensions de plus en plus palpables entre Kamel et ses cousins vont apparaître et ses désirs de modernité le pousseront à rentrer chez lui.
Bled Number One est un film qui peut paraître simple au premier abord, traitant principalement de la place des femmes par rapport à la religion ; sujet un peu redondant. Mais après avoir bien décortiqué le film, on peut y voir plusieurs sujets de réflexion intéressants.
Premièrement les lois traditionnelles très dures auprès des femmes mais aussi la violence intégriste (les Desperados). On peut aussi penser au décalage et aux rapports entre les personnes qui ont émigré et les enfants du pays. Tous ces points sont développés et expliqués grâce à l’aspect le plus réussi du film : le réalisme. Le fait que le film soit réalisé en caméra numérique et souvent en caméra épaule aide à entrer dans l’histoire, dans le décor lui-même et à se sentir personnage.
Rabah Ameur Zaimeche a voulu montrer certains aspects de son pays. Il réussit à montrer avec réalité le déroulement de la vie en Algérie. Il ose les scènes crues, violentes comme la Zerda, les Desperados, ou la violence portée à Louisa. Le réalisme est bien présent aussi dans les scènes de tous les jours ; par exemple les hommes se retrouvant au café : scènes sans action mais vraies. Ces scènes sont portées par