Shubert
-1°partie- • Il est le 12e d'une famille de quatorze enfants. Son père Franz Theodor (1763-1830), instituteur, lui donne ses premières leçons d'alto, tandis que son frère Ignaz lui apprend le piano. De 1808 à 1813, il chante dans le chœur de la chapelle impériale de Vienne et étudie au Konvikt, une école de formation des chanteurs de la chapelle de la cour. Il devient ainsi l'élève d'Antonio Salieri, directeur de la musique à la cour de Vienne. Pendant cette période de formation, il commence à composer, malgré les réticences de son père, qui lui interdit de rentrer à la maison, alors que sa mère est en train de mourir. Schubert écrit d'abord pour le piano (dès 1810), puis pas moins de huit quatuors à cordes, quelques ouvertures et des lieder. En 1813, fortement influencé par Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, et surtout par Ludwig van Beethoven, il compose sa première symphonie. Deux années plus tard, lorsque Schubert a alors 17 ans, vient son premier opéra, sa première messe, et son premier chef-d'œuvre dans le domaine du lied : Marguerite au rouet (Gretchen am Spinnrade) le 19 octobre 1814. Quelques années plus tard, à Zséliz en Hongrie, il devient le précepteur des enfants du comte Esterhazy. Schubert passera l'essentiel de sa courte existence à Vienne, et ayant abandonné la profession d'instituteur et d'aide de son père, il vivra la plupart du temps chez des amis et dédiera sa vie entière à la musique, à la composition, et à des réunions musicales: les « schubertiades », ces rencontres amicales où ses lieder connaissent leurs premiers succès. En 1822-23, Schubert est atteint de syphilis, et sa santé ne cesse alors de se dégrader. Il tire de son malheur une musique de plus en plus profonde et émouvante, au plus près de