Siecles des lumieres
Le siècle des Lumières est un mouvement philosophique, culturel et scientifique d’intellectuels dans les pays de culture européenne au XVIIIe siècle dont le but était de réformer la société et de faire progresser les connaissances en encourageant la science et l’échange intellectuel, en s’opposant à la superstition, l’intolérance et les abus de l’Église et de l’État. Le terme de Lumières a été consacré par pour rassembler la diversité des manifestations de cet ensemble d’objets, de courants de pensée ou de sensibilité et d’acteurs historiques. La glorieuse Révolution de 1688 peut en constituer le premier jalon[1], mais pour l’historiographie française, la période charnière qui correspond à la fin du règne de Louis XIV (1643-1715) est comme sa gestation[2]. La Révolution française en marque le déclin. Certains historiens, en fonction de leur objet d'étude, privilégient une chronologie plus ou moins large (1670-1820)[3].
Pour les arts plastiques, il couvre la transition entre les périodes classique, rococo et néoclassique, et pour la musique, celle de la musique baroque à la musique de la période classique.
L’expression provient d’emblée de son utilisation massive par les contemporains. Puis, le développement et l’affirmation de l’histoire culturelle et sociale depuis les années 1970, a favorisé l’usage d’une notion féconde qui permet de mener des recherches de façon transversale et internationale tout en multipliant les objets d'étude et en dépassant les cadres nationaux[4]. * |
Siècle des Lumières [5]? Le siècle se veut éclairer par la lumière métaphorique des connaissances - et non pas l’illumination divine, « émanation de l’absolu[6] », utilisé exclusivement au singulier - acquises par l’expérience et l’enseignement du passé. Elle suggère aussi une vision manichéenne du monde, où l’« homme éclairé » s’oppose à la masse de ceux restés dans les ténèbres. La formule a donc bien tant une dimension sociale qu’une dimension spatiale.