Simmel
En 1874, son père Edward Simmel décède et laisse une fortune colossale qui rend ses sept enfants financièrement indépendants.
Simmel a été une référence importante pour l'École de Chicago.
Simmel étudie la philosophie et l'histoire à l'Université Friedrich-Wilhelm de Berlin de 1876 à 1881. En 1881 il devint docteur en philosophie avec sa thèse « Das Wesen der Materie nach Kant's Monadologie ». Il devient « Privatdozent » à l'université de Berlin en 1885 jusqu'en 1901.
Sa femme Gertrud, qu'il épousa en 1890, est elle-même philosophe et écrit sous le pseudonyme de Marie-Luise Enckendorf notamment sur les sujets de la religion et de la sexualité. Privatdozent très apprécié des étudiants et de nombreuses personnalités berlinoises, il ne fut jamais reconnu par la hiérarchie universitaire. Ce n'est qu'en 1901, qu'il devint « Ausserordentlicher Professor », un titre purement honorifique qui ne lui permit pas de prendre part à la vie de la communauté universitaire. Ses ouvrages ne lui attirèrent pas non plus les faveurs de ses collègues de l'université de Berlin, mais suscitèrent l'intérêt de l'élite intellectuelle berlinoise.
A partir de nombreuses observations et discussions lors de séminaires privés ou publics, il a écrit sur plusieurs thèmes : l'argent, la mode, la femme, la parure, l'art, la ville, l'étranger, les pauvres, la secte, la sociabilité, l'individu, la société, l'interaction, le lien social...
Il a aussi bien influencé des intellectuels de son époque que plus proches d'aujourd'hui : Max Weber, Karl Manhein, Alfred Schütz, Raymond Aron, Erving Goffman, Howard Becker, Anselm Strauss, Isaac Joseph, Patrick Watier, Raymond Boudon, Guillaume Erner....
Sa pensée complexe a été critiquée par Emile Durkheim. Son œuvre ne sera redécouverte en France qu'à partir des années 1980, notamment par le concours de