Simone jacob
Simone transite par le camp de Drancy. Son père et son frère Jean sont déportés en Lituanie par le convoi 73[8]. Simone Veil ne les a jamais revus. Le 13 avril 1944, soit deux semaines après leur arrestation, Simone, sa mère et sa sœur Madeleine sont envoyées de Drancy (convoi n°71), vers le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau où elles arrivent le 15 avril au soir. Un prisonnier parlant français lui conseille de se dire âgée de plus de 18 ans pour passer la sélection et éviter l'extermination. Elle reçoit le matricule 78651 qui lui est tatoué sur le bras. Le travail forcé consiste alors à « décharger des camions avec d'énormes pierres » et « à creuser des tranchées et aplanir le sol ».
En juillet 1944, avec sa mère et sa sœur, elle est transférée à Bobrek, à cinq kilomètres de Birkenau. Peu avant la libération du camp d'Auschwitz le 27 janvier 1945, les Allemands emmènent leurs prisonniers dans la marche de la mort jusqu'au camp de Bergen-Belsen où elle travaille à la cuisine. Sa mère meurt du typhus le 15 mars 1945. Sa sœur Madeleine, atteinte également, est sauvée de justesse grâce à l'arrivée des Alliés.
Bergen-Belsen est libéré par les troupes britanniques le 15 avril 1945. Elle est de retour en France le 23 mai suivant[9]. Simone, Madeleine et son