SITUATION : L'Assommoir du père Colombe.
Constitution d'un nouveau couple aprés la rupture vécue au chapitre 1. Coupeau, propre et tendre, Gervaise, jolie et fine, (cf.premières lignes du chapitre ) .Ils viennent d'exprimer leur dégout pour l'alcool et s'apprêtent à quitter les lieux.
LECTURE puis INTRODUCTION : Le texte s'organise autour de "cependant" puis de "alors". L'élément central est bien sûr l'alambic perçu différemment en fonction des personnages. D'une approche d'abord technique (naturaliste) de l'appareil on passe à l'expression des fantasmes qu'il peut générer chez l'ouvrier alcoolique, pour atteindre la dimension épique d'un être maléfique.Ce passage met donc bien en évidence la façon dont le narrateur transcende le réalisme.
PLAN : On peut donc étudier:
1. La place et le pouvoir de cette machine dans l'univers ouvrier
2. la transformation progressive que le narrateur lui fait subir.

DEVELOPPEMENT :

1.a) Un milieu populaire : le narrateur reproduit la langue et le comportement du monde ouvrier (surnom,juron,exclamations,ricanements et plaisanteries...métaphore triviale pour parler de ses personnages rire de poulie mal graissée). Place et valeur du discours rapporté et du style indirect libre qui reproduit des formules familières
1.b) La présence menaçante de l'appareil .Les propos de Gervaise à la fin du passage traduisent son angoise. La reprise du mot "froid" et surtout les points de suspension soulignent les difficultés éprouvées par l'héroïne pour exprimer cette angoisse .Le "frisson"est la manifestation physique de la peur ressentie. Gervaise n'est pas consciente de l'origine de cette épouvante : elle subit là le poids de son hérédité.
1c) L'emprise de la machine: Mes Bottes incarne parfaitement la soumission à cet objet qu'il admire et qu'il affectionne .Dans le passage qui le concerne , le champ lexical dominant est celui de l'évasion , d'un univers contraignant pas dérangé...ce roussin , du bien-être gosier frais...encore