Octave Mirbeau - Combats politiques

Octave Mirbeau, né en 1848 et décédé en 1917, était un écrivain français (il est, entre autres, l'auteur du roman "Le Journal d'Une Femme De Chambre"). Il était également dramaturge et journaliste. En 1888, il écrit pour le journal "Le Figaro" (journal français fondé en 1826, toujours en activité), un article polémique intitulé "La Grève Des Electeurs" où il prononce une véritable diatribe contre les électeurs.

Dans ce pamphlet contre la sottise humaine, Octave Mirbeau n'hésite pas à vilipender l'électeur français, qu'il considère comme un imbécile.

L'étude des arguments et de la structure du texte mettra en évidence la verve de l'auteur contre le fait de se rendre aux urnes, ce qu'il juge totalement illogique.

Les arguments d'Octave Mirbeau apparaissent distinctement tout au long de l'extrait. Il s'exprime à la première personne, il est totalement engagé dans ce qu'il lui semble un combat contre une chose vaine et illusoire. Le caractère ironique du texte dévoile son aspect polémique, voire satirique.

Dès la première phrase, l'auteur utilise l'adverbe "prodigieusement" de manière hyperbolique pour bien souligner son profond étonnement quant au comportement des Français ("Une chose m'étonne prodigieusement - j'oserai dire qu'elle me stupéfie -"…). L'électeur est considéré comme un animal (métaphore) "irrationnel", "inorganique", "hallucinant", dans une succession d'hyperboles qui met en valeur l'aspect absurde de sa conduite. L'auteur est totalement abasourdi par le fait que quelqu'un (toute personne est sensée avoir du bon son : il utilise le terme "l'heure scientifique") puisse un seul instant interrompre le cours de son existence uniquement pour aller voter, malgré l'observation des échecs et des déceptions provoqués par la politique ("…après les innombrables expériences, après les scandales journaliers…). L'auteur use d'un ton ironique pour qualifier la France ("…notre chère France (comme ils disent