sociologie de la famille
Introduction :
Tout comme pour la sociologie de l’éducation, celle de la famille, a connu également une longue période de sommeil après les travaux des pionniers, et suscitera à nouveau l’intérêt après la 2nde Guerre Mondiale. Une telle situation peut s’expliquer par la conjonction de deux phénomènes. D’abord par la nature même de ce thème pluridisciplinaires : démographes, historiens, psychologues, ethnologues l’interrogent, confrontent leurs points de vue, et produisent avant les années 60 des travaux originaux. D’autre part, entre les deux guerres, le modèle familial dominant, la famille conjugale, n’est guère contesté. Ce sont notamment les questionnements d’inspirations féministe qui vont contribuer à un renouvellement des approches : critiquant le point de vue des fonctionnalistes, selon lequel les rôles sexuels d’inscrivent dans un rapport de complémentarité, ces approches mettent l’accent sur la division sexuelle du travail et les formes de domination masculine.
Avant d’aborder quelques contributions sociologiques, examinons les principaux traits de la famille française contemporaine.
I/ La famille aujourd’hui : état des lieux
Au cours des dernières décennies, la société a connu de profondes transformations des structures familiales, on assiste à une progressive mise en question du modèle traditionnel (un couple marié avec enfants, l’épouse souvent au foyer). Parmi les indicateurs sociologiques de ces évolutions, deux sont particulièrement significatifs : le déclin du mariage et l’augmentation de la divortialité.
A. Le déclin du mariage
Le début des années 70 marque l’âge d’or de la nuptialité en France. En 1972, les mariages atteignent le nombre record de 416 000, 93% des femmes françaises nées en 1940 se sont mariées. La diminution de l’âge des conjoints doit également être soulignée : 1931 = ♂ : 26 ans ½ / ♀ : 23,7 ans 1970 = ♂ : 24,4 / ♀ : 22,4 ans.
Cette période est aussi celle où culmine la